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Nicolas de Staël

août 18, 2021 | by Nathalie NELIS

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Un peintre, un tableau…


Nicolas de Staël  Ou l’art d’exprimer avec simplicité, puissance et émotion


« Un bon tableau est celui dont on peut dire qu’on ne sait où il va ni d’où il vient »


Nicolas de Staël


Nicolas de Staël, né en 1913 à Saint-Pétersbourg et décédé à Antibes en 1955 est un artiste peintre français d’origine russe.


Il s’est forgé son style hors des sentiers battus, détruisant autant d’œuvres qu’il n’en garde.


Il cherche à se surpasser, remet en question chaque voie picturale qu’il explore. Au-delà de l’inspiration, il avance à tâtons, d’incident en incident, le résultat étant le fruit d’un frêle équilibre entre force, brutalité, vibration, tension et fragilité. « Un bon tableau est celui dont on peut dire qu’on ne sait où il va ni d’où il vient » a dit Nicolas de Staël.


En 1954, Nicolas de Staël vit à Ménerbes, un charmant village du Vaucluse. Il ambitionne de se faire connaître en Angleterre. Pour se faire, il va au-devant de Douglas Cooper, un historien d’art et collectionneur britannique qui habite le château de Castille proche d’Uzès.

Nicolas de Staël

C’est au cours de ces allers et venues entre le château de Castille et Ménerbes qu’un soir, au crépuscule, Nicolas de Staël frêne, saisit par le paysage qui l’entoure. Il embrasse d’un regard l’horizon des terres encore vierges de toute culture, la géométrie des formes et au loin le bouquet de cyprès sauvage et précieux. Cette vision résulte en une série de 9 compositions dont plusieurs intitulées « Route d’Uzès ».


Nicolas de Staël a ceci de remarquable est qu’il restitue avec une grande économie de moyens une atmosphère puissante d’un paysage reconnaissable : une route bordée d’étendues planes dans l’obscurité bornée par un horizon peut être vallonné, éclairé par le soleil couchant. Le jeu des lignes structure la composition, lui donne sa force, l’aplat des couleurs orange et rose juxtaposées crée une vibration qui n’est pas sans rappeler les œuvres de Rothko. Elle provoque une sorte de magnétisme dont il est difficile de se détacher.


Photos : Route d’Uzès, 1954, huile sur toile, 60 x 81 cm


Portrait : Portail des savoirs CG-AM

Nicolas de Staël

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