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17 mars 180, Marc Aurèle meurt de la peste…

mars 17, 2024 | by Jean-Claude JUNIN

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Marc Aurèle (né le 26 avril 121 à Rome et mort le 17 mars 180, probablement à Vindobona) est un empereur romain, ainsi qu'un philosophe stoïcien qui dirige l'Empire romain à son apogée. Il accède au pouvoir le 8 mars 161 et règne jusqu'à sa mort en 180, qui correspond à la fin de la Pax Romana.


En tant que philosophe stoïcien, il est notamment connu pour sa politique favorable aux écoles philosophiques, à l'éducation des femmes et pour avoir écrit Pensées pour moi-même.


Ses qualités morales et l'excellence de son éducation le firent remarquer par Hadrien, à qui il était apparenté, qui reconnut en lui un successeur possible. Trop jeune en 138 pour monter sur le trône, il fut, comme César, associé au pouvoir impérial quelques années plus tard, en 140, et accéda au plein exercice du pouvoir à la mort d'Antonin le 7 mars 161. Il associa alors son frère d'adoption Lucius Aurelius Verus à l'Empire, qui fut pour la première fois dirigé par deux Augustes.


Son règne fut marqué par la recrudescence des guerres sur tous les fronts. Pour l'empereur philosophe converti au stoïcisme, régner consista surtout à tenter de colmater les brèches qui s'ouvrent dans les frontières d'un empire immense et attaqué de toutes parts. Par contre, il entretint la longue période de paix imposée par l'Empire romain sur les régions qu'il contrôlait, période connue sous le nom de Pax Romana.

17 mars 180, Marc Aurèle meurt de la peste…

Sur le plan intérieur, il accomplit une œuvre législative importante. Sous son règne les chrétiens subirent d'importantes persécutions. Ainsi en 165, Justin mourut martyr à Rome et en 177 une persécution eut lieu à Lugdunum (les martyrs de Lyon, dont Blandine).


Les deux empereurs célébrèrent leur triomphe en 166 mais le retour de l'armée romaine à Rome correspondit au déclenchement de la peste antonine, terrible épidémie qui fit de tels dégâts dans la population que certains historiens en ont fait abusivement la cause décisive de la décadence romaine (survenue deux siècles plus tard). Les conséquences sociales et économiques de cette épidémie furent cependant très graves. Le début du règne connut aussi de grandes catastrophes naturelles qui marquèrent fortement les esprits, comme les inondations du Tibre en 161 ou le tremblement de terre de Cyzique qui se produisit également en 161.


Marc Aurèle était un stoïcien, ses maîtres à penser furent principalement des représentants du Portique : Épictète, Apollonios de Chalcédoine, Sextus de Chéronée. De cet héritage il fit une philosophie pratique de la vie qu'il exposa dans son unique ouvrage Pensées pour moi-même.


À travers les douze livres qui composent les Pensées, plusieurs thèmes, souvent sous forme de maximes récurrentes.


Marc Aurèle aura toujours à cœur de reconnaître au sein de la complexité des relations humaines et des formations même physiques ce que l'Homme peut apporter en termes d'équilibre autant pour lui-même que pour le monde entier. La conduite s'inscrit donc dans une dynamique qui dépasse l'être humain afin de se lier plus étroitement à l'harmonie d'un seul et même monde : « Toutes choses sont liées entre elles et d'un nœud sacré, et il n'y a presque rien qui n'ait ses relations. Tous les êtres sont coordonnés ensemble, tous concourent à l'harmonie du même monde ».

17 mars 180, Marc Aurèle meurt de la peste…

Entre 175 et 176 apr. J.-C., l'empereur fait un voyage à Athènes et devient protecteur de la philosophie.


Marc Aurèle donne un traitement fixe aux rhéteurs et aux philosophes, assure le recrutement des maîtres, assure au Sénat et avec les plus grands sénateurs « un conseil de réflexion pour la cité », crée quatre chaires d'enseignement pour les grandes écoles philosophiques : l'Académie platonicienne, le Lycée aristotélicien, le Jardin épicurien et le Portique stoïcien. L'empereur est déjà partisan d'une pensée pour la complémentarité des disciplines scientifiques.


L'empereur, soucieux et inquiet des questions de santé publique, fait au mieux pour empêcher la terrible progression de la peste. Également concerné par les problèmes que posent l'exclusion et l'indigence, il fonde plusieurs établissements éducatifs pour cinq mille jeunes filles pauvres et annule les dettes envers le trésor impérial.


Pour avoir favorisé le développement de la philosophie, il ne supporte pas « le fanatisme des chrétiens » et ne peut tolérer leur « fétichisme » pour le Christ. Conservateur, il les persécute, jugeant qu'ils sont une menace pour l'unité de l'Empire (ils refusent notamment de brûler de l'encens devant les statues de l'empereur et de prier par les dieux de l'Empire). Selon Marc Aurèle, le christianisme se sert des passions pour installer une morale sans lien avec la Nature, mais surtout aucunement réfléchie.


Malgré sa modestie et sa soif de réflexion, Marc Aurèle sera obligé de guerroyer à travers tout l'Empire et ne connut que quatre ans de paix sur vingt-cinq. Soucieux de sa sécurité, il renforça la garde prétorienne (la garde de l'Empereur). Il dut plusieurs fois repousser les envahisseurs et mourut à Vindobona (Vienne, Autriche) après être tombé malade lors d'un combat sur le Danube.


 


 


Illustrations :


Statue de Marc Aurèle à la glyptothèque de Munich.


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Relief représentant Marc Aurèle et les membres de la famille impériale procédant à un sacrifice devant le temple de Jupiter.


La Mort de Marc Aurèle par Eugène Delacroix.

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