Dimo Stephanopoli et la mousse de Corse
avril 8, 2024 | by Jean-Claude JUNIN
Dimo Stephanopoli et la mousse de Corse
Le remède oublié
En 1776, Dimo Stephanopolin, chirurgien de l’île, en botaniste intéressé, chercha à l’exploiter commercialement et vint en France lancer son spécifique lemithocorton. Il en communiqua un échantillon, au botaniste de La Tourette, qui le présenta à l’académie de Lyon. En janvier 1777, la Gazette de Santé signalait le nouveau vermifuge.
Dimo Stephanopoli décrit ainsi sa découverte : « La simplicité de ce remède qu’on peut employer dans tous les cas, et sans craindre aucun inconvénient, les occasions fréquentes que j’ai eues de l’administrer dans le cours de plusieurs années, m’ont mis en état de connaître, par ses effets, toute l’étendue de ses vertus, et comme vermifuge et comme calmant. Il est constant que ce remède fait rendre les vers dans les vingt-quatre heures, et que la propriété vermifuge lui est inhérente, comme celle de concilier le sommeil est inhérente à l’opium, comme celle d’évacuer les humeurs est inhérente à la manne, à la rhubarbe, au jalap, etc. Ainsi, le Lémithochorton détruisant promptement la cause de la maladie, le malade se trouve parfaitement rétabli dans les vingt-quatre heures ».
La fortune de la mousse de Corse ne devait pas s’arrêter là : il paraît que Napoléon l’aurait fait connaître à ses médecins de Sainte-Hélène…
D’après « Revue d’histoire de la pharmacie », paru en 1951 et 1955
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