Depuis quatre ans, l’Artisane travaille avec Hervé Trotta dans l’atelier du Pontin, dans le vieux Nice.
L’artisan a souvent eu des apprentis en 35 ans de carrière, l’année où il a sélectionné Cléanne, il y en avait une autre avant elle et deux autres après elle. C’est assez étonnant dans le milieu.
« D’habitude, les promotions de menuiserie comptent une fille par an. De 2016 à 2018 au CFA d’Antibes, on était quatre. C’est très rare ».
Généralement aussi, les filles qui viennent dans ce milieu sont plus âgées que les garçons autour d’elles. Elles arrivent par passion, parce qu’elles ont envie de faire ces métiers. Cléanne a fait un an de médecine après l’obtention de son bac scientifique. « J’ai tout arrêté, ce que je voulais vraiment moi, c’était continuer de faire des cabanes pour les coccinelles comme quand j’étais petite ».
Pourtant, cela n’a pas été si simple de suivre ses envies, la menuisière a mis un an avant de trouver un patron, « Quand j’envoyais des CV et des lettres de motivation, j’essayais de gommer au maximum toutes les traces de féminisation. Ça a été difficile de contrer les a priori du métier. Sans me le dire directement, je savais que c’était parce que les entreprises ne voulaient pas d’une femme, pas assez forte selon eux ».
Hervé Trotta affirme, « C’est sûr qu’elle galère plus que moi mais au lieu de forcer, on fait autrement, on s’adapte. Finalement, on se complète »
Cette passion que cultive Cléanne elle l’exerce tous les jours depuis son embauche, il y a deux ans. Très satisfait également de son travail, son patron pense même à lui laisser la boutique au moment venu, un vrai symbole de réussite pour cette jeune femme, « Les difficultés, que ce soient les professeurs plus exigeants ou les ouvriers sexistes, ça m’a donné encore plus de force pour arriver à ce que je voulais faire ».
Un réel exemple de force, de courage et de détermination !
Info : 20minutes
Images : Facebook-CleanneVannier
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