Les méduses, de plus en plus nombreuses sur nos côtes ?
juin 3, 2021 | by Julie FERRERO

Ces dernières semaines, les baigneurs de la Côte d’Azur ont signalé avoir vu une méduse encore inconnue, mais c’est apparemment une Equorée, « aequora forskalea » de son nom latin, ce n’est pas une nouvelle espèce, en revanche il est surprenant de l’observer par ici sachant qu’elle vit davantage en Atlantique.
Le responsable de l’aquarium du Musée Océanographique de Monaco explique : « Depuis six ans que je suis dans la région, c’est la première fois que j’en vois. Quand on met la tête sous l’eau, on les remarque car elles sont par vingtaine, parfois une centaine en file, transportées dans le courant ».
Cette espèce nouvellement présente s’ajoute à celle habituelle la « Pelagia » très urticante et très connue des touristes.
« Ce qui est à noter, par contre, c’est qu’il n’y a plus d’année à méduse. Depuis 1993, elles sont systématiquement là tous les ans alors qu’avant, c’était par période. On passait cinq ou six ans avec des méduses puis cinq ou six ans sans méduses », précise Fabien Lombard, Maître de Conférences à Sorbonne Université.
Avec plus d’une centaine d’espèces différentes présentes au large de nos côtes, cette situation est la preuve qu’il y a un dérèglement. L’activité humaine pollue l’environnement et élimine les poissons qui se nourrissent du plancton, ce qui est favorable au développement des méduses. En plus, elles n’ont plus de prédateurs, comme les tortues, alors elles continuent de se reproduire.
Il existe des systèmes de filets installés pendant la saison estivale mais c’est peu efficace et c’est une logistique lourde en terme de maintenance. Le Maître de Conférences ajoute : « Il ne faut pas chercher à lutter contre la prolifération en tapant sur le symptôme mais il faut agir sur les causes. L’environnement a sa manière de fonctionner, ce n’est pas un système libre-service, il ne faut pas jouer avec lui. Le tout est de prendre soin de notre planète »
Info : 20minutes
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