Cabris aura bientôt une halle marchande

Cabris aura bientôt une halle marchande

L’histoire est un éternel recommencement…

Pierre Bornet, maire de Cabris, a récemment présenté le projet de construction d’une halle marchande sur le « Petit Pré » pour le défendre il a tenu à souligner « Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une redynamisation du commerce local qui est une priorité pour notre village, cette halle pourra accueillir d’une part le marché hebdomadaire, trop à l’étroit sur le parvis de l’hôtel de ville, et accueillir également d’autres activité »

Précisons que pour permettre ce projet il a fallu modifier le Plu, afin de rendre cette zone constructible, bien sûr ce nouvel espace sera viabilisé avec électricité et eau courante.

 Le coût du projet est d’un montant de 518 44 €, TTC dont 20% de financement de la part des la région, 30% pour le département et 30% pour l’état, le solde soit 172 813 € étant à la charge de la commune.

Les halles marchandes sont une vieille tradition en France ! Au Moyen Âge la halle est désignée sous le nom de cohue. Les halles n'appartenaient pas aux villes mais au roi ou aux seigneurs locaux qui, après avoir obtenu l’autorisation d'en construire une (droit de halle) par leur seigneur suzerain, les affermaient. La halle faisait l'objet d'une grande attention de leur part car ils y percevaient des droits variés (droits de cohuage et d'estalage). De plus, ces lieux privilégiés de négoce rassemblant une partie de la population locale permettaient une surveillance et une juridiction spéciales.

Crédit photo Bruno Corpet – Créative Commons Attributions

Ainsi, les halles servaient à la fois de lieu de transaction, de salle de réunion, de justice, d'administration, d'entrepôts du matériel d'incendie, voire de prison. En l’absence d’un bâtiment dédié, la halle tenait parfois lieu de maison commune servant aux réunions municipales. Dans les bastides du Sud-Ouest, la halle occupait un îlot central dans le quadrillage des rues et se doublait d’un bâtiment fermé pour cet usage, la halle servant plutôt de lieu de réunion et de délibération alors que le marché se tenait sous les arcades de la place, comme à Saint-Clar. Le gibet, dressé sur les places de marché (Morlaix, Rennes), leur était souvent associé.

Crédit photo Thérèse Gaigé  – Créative Commons Attributions

Les halles en bois connaissent dès la fin du XVIIIe siècle des fortunes diverses. D’un entretien coûteux (réfection des couvertures), beaucoup de bâtisses se trouvent alors en ruine. Certaines menacent de s’effondrer et doivent être démolies. D’autres sont détruites pendant la Révolution pour des raisons politiques car elles symbolisent le pouvoir seigneurial. Le XIXe siècle voit l’abandon de ces modèles de grande charpenterie en bois…

Nostalgie d’un passé les halles reviennent en force, adapté aux gouts et contraintes de notre époque, loin de nous les halles aux blés, halles aux farines, en passant par les halles aux draps. Loin de nous ou de notre mémoire, les halles

Crédit photo Officetourismeplouescat – CC BY-SA 3.0