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Le LE, seul avion d’Eiffel…

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
29 mars 2024

Lieu :
La minute de culture générale

Photo principale de l'article
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LE, seul avion d’Eiffel…

Le Laboratoire Eiffel (LE) est un avion de chasse monoplan conçu en 1917 par l'ingénieur Gustave Eiffel dans son laboratoire aérodynamique d'Auteuil. La construction du prototype a été effectuée par l'avionneur Louis Charles Breguet. Les essais en vol s'étant terminés par un accident mortel, le projet fut abandonné et ne donna jamais lieu à une production en série.

Retraité depuis 1893, Eiffel n’en continu pas moins ses travaux, il installa à ses frais en 1903 un laboratoire aérodynamique sur le Champ-de-Mars, au pied de la tour, et une soufflerie est construite, désormais, l'es objets à tester sont fixe et la soufflerie simule son déplacement dans l'air. Au début de la Première Guerre mondiale, en août 1914, Gustave Eiffel ferme son laboratoire, mais les ministères de la Guerre et de la Marine lui demandent de le remettre en marche. De nombreux constructeurs aéronautiques lui soumirent des modèles réduits d'avions militaires nouveaux à tester.

LE, seul avion d’Eiffel…

Le Laboratoire Eiffel (LE) est un avion de chasse monoplan conçu en 1917 par l'ingénieur Gustave Eiffel dans son laboratoire aérodynamique d'Auteuil. La construction du prototype a été effectuée par l'avionneur Louis Charles Breguet. Les essais en vol s'étant terminés par un accident mortel, le projet fut abandonné et ne donna jamais lieu à une production en série.

Retraité depuis 1893, Eiffel n’en continu pas moins ses travaux, il installa à ses frais en 1903 un laboratoire aérodynamique sur le Champ-de-Mars, au pied de la tour, et une soufflerie est construite, désormais, l'es objets à tester sont fixe et la soufflerie simule son déplacement dans l'air. Au début de la Première Guerre mondiale, en août 1914, Gustave Eiffel ferme son laboratoire, mais les ministères de la Guerre et de la Marine lui demandent de le remettre en marche. De nombreux constructeurs aéronautiques lui soumirent des modèles réduits d'avions militaires nouveaux à tester.

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À force de tester les inventions des autres, Gustave Eiffel se prit au jeu et créa un avion de chasse à grande vitesse. Souhaitant en garder la paternité, il le baptisa Avion LE (pour Laboratoire Eiffel). Il déposa le brevet no 503 363 le 16 mai 1917. Il est encore conservé à l'Office européen des brevets.

L'avion est de conception révolutionnaire pour l'époque, mais ses principes seront adoptés par la quasi-totalité des avions jusqu'à nos jours. C'est un monoplan avec la naissance des ailes située au bas du fuselage. Le profil est affiné de manière à n'offrir que le minimum de résistance à l'air. Alors que tous les constructeurs de l'époque utilisaient des structures en bois entoilé, Gustave Eiffel reste un spécialiste de la construction métallique. Il cherche parmi les nouveaux matériaux de l'époque celui qui serait le mieux adapté à ses exigences. Il a besoin d'un matériau rigide mais léger. Il choisit le duralumin. D'après les calculs, l'appareil doit pulvériser tous les records de vitesse de l'époque : il pourrait atteindre l'altitude de 4 000 mètres en seulement 10 minutes, et y voler à 260 km/h. Il pourrait monter encore plus haut, jusqu'à 8 000 mètres.

À force de tester les inventions des autres, Gustave Eiffel se prit au jeu et créa un avion de chasse à grande vitesse. Souhaitant en garder la paternité, il le baptisa Avion LE (pour Laboratoire Eiffel). Il déposa le brevet no 503 363 le 16 mai 1917. Il est encore conservé à l'Office européen des brevets.

L'avion est de conception révolutionnaire pour l'époque, mais ses principes seront adoptés par la quasi-totalité des avions jusqu'à nos jours. C'est un monoplan avec la naissance des ailes située au bas du fuselage. Le profil est affiné de manière à n'offrir que le minimum de résistance à l'air. Alors que tous les constructeurs de l'époque utilisaient des structures en bois entoilé, Gustave Eiffel reste un spécialiste de la construction métallique. Il cherche parmi les nouveaux matériaux de l'époque celui qui serait le mieux adapté à ses exigences. Il a besoin d'un matériau rigide mais léger. Il choisit le duralumin. D'après les calculs, l'appareil doit pulvériser tous les records de vitesse de l'époque : il pourrait atteindre l'altitude de 4 000 mètres en seulement 10 minutes, et y voler à 260 km/h. Il pourrait monter encore plus haut, jusqu'à 8 000 mètres.

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Gustave Eiffel écrit au ministre de la Guerre de l'époque, Paul Painlevé, pour lui présenter son projet et lui demander de désigner un constructeur aéronautique qui réalisera le prototype. Le ministre de la Guerre est convaincu et désigne Breguet.

Le prototype est livré et testé en mars 1918 sur le terrain d'aviation de Villacoublay au sud-ouest de Paris. Le pilote d'essai est le sous-lieutenant Jean Sauclière. Le premier essai ne se déroule pas comme prévu : il ne devait concerner que le roulage au sol, mais la puissance du moteur et la portance de la voilure font que l'avion décolle involontairement. Il retombe de 25 mètres d'altitude et le train d'atterrissage se brise, mais le pilote est indemne.

Gustave Eiffel écrit au ministre de la Guerre de l'époque, Paul Painlevé, pour lui présenter son projet et lui demander de désigner un constructeur aéronautique qui réalisera le prototype. Le ministre de la Guerre est convaincu et désigne Breguet.

Le prototype est livré et testé en mars 1918 sur le terrain d'aviation de Villacoublay au sud-ouest de Paris. Le pilote d'essai est le sous-lieutenant Jean Sauclière. Le premier essai ne se déroule pas comme prévu : il ne devait concerner que le roulage au sol, mais la puissance du moteur et la portance de la voilure font que l'avion décolle involontairement. Il retombe de 25 mètres d'altitude et le train d'atterrissage se brise, mais le pilote est indemne.

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L'appareil est réparé et un deuxième essai a lieu le 27 mars 1918 à midi. Cette fois, le pilote se sent assez assuré pour décoller. Il atteint 250 kilomètres à l'heure en ligne droite à 25 mètres d'altitude. C'est une vitesse considérable, que seuls les avions dotés de moteurs très puissants peuvent atteindre à l'époque. L'essai se termine tragiquement. À l'atterrissage, le moteur garde un régime trop élevé et la descente est trop rapide. Le train d'atterrissage se brise à nouveau, l'aile touche le sol et l'avion rebondit et prend feu. Le pilote est tué.

Cet accident mortel met définitivement fin au projet. Une polémique se créé sur les responsabilités. On reconnaît l'inexpérience du pilote pour un appareil aussi rapide, mais Gustave Eiffel est accusé d'erreurs de conception. La Commission d'examen des avions nouveaux classe à la fin de la guerre le LE dans la catégorie des « avions abandonnés »

L'appareil est réparé et un deuxième essai a lieu le 27 mars 1918 à midi. Cette fois, le pilote se sent assez assuré pour décoller. Il atteint 250 kilomètres à l'heure en ligne droite à 25 mètres d'altitude. C'est une vitesse considérable, que seuls les avions dotés de moteurs très puissants peuvent atteindre à l'époque. L'essai se termine tragiquement. À l'atterrissage, le moteur garde un régime trop élevé et la descente est trop rapide. Le train d'atterrissage se brise à nouveau, l'aile touche le sol et l'avion rebondit et prend feu. Le pilote est tué.

Cet accident mortel met définitivement fin au projet. Une polémique se créé sur les responsabilités. On reconnaît l'inexpérience du pilote pour un appareil aussi rapide, mais Gustave Eiffel est accusé d'erreurs de conception. La Commission d'examen des avions nouveaux classe à la fin de la guerre le LE dans la catégorie des « avions abandonnés »

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Tags :

Célébrité

Aviation

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