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11 mars 1793, Les massacres de Machecoul,

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
11 mars 2024

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

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11 mars 1793, Les massacres de Machecoul,

Les massacres de Machecoul sont l'un des premiers événements de la guerre de Vendée. Ils se déroulent à partir du 11 mars 1793 à Machecoul, petit chef-lieu de district de Loire-Inférieure, centre d'un commerce de grains prospère. La ville compte alors de nombreux bourgeois, administrateurs et marchands, qui ont été les principales victimes des massacres perpétrés par les Vendéens.

En mars 1793, de nombreux Vendéens, refusant de satisfaire au décret de levée en masse du 23 février 1793, se soulevèrent contre la Convention nationale. Des bandes se formèrent, qui commirent des massacres à Noirmoutier et à Machecoul.

Le 11 mars 1793 vers huit heures du matin, Machecoul fut assaillie par une foule qui arrivait par toutes les issues de la ville. Cinq à six mille paysans, hommes, femmes et enfants, armés de fusils, de fourches, de couteaux de pressoir et de piques, venus des campagnes environnantes, venaient exiger l'arrêt de la campagne de recrutement de 300 000 hommes. D'après Boullemer, membre du district de Machecoul, qui fut le seul témoin direct et en laissa un récit imprimé en novembre 1793 à mille exemplaires par le représentant en mission Garnier de Saintes pour être envoyé à la Convention, au Conseil exécutif et à tous les départements, il servit également de base au rapport que François-Toussaint Villers présenta à la Convention, « on vit arriver par toutes les issues de la ville, cinq à six mille paysans, femmes et enfants, armés de fusils, de fourches, de couteaux, de pressoir et de piques. Ils criaient, en courant les rues : la paix ! la paix ! » D'après Claude Petitfrère, le petit peuple du faubourg Sainte-Croix se joignit aux assaillants, afin d'assouvir sa rancune à l'encontre des « Messieurs ».

11 mars 1793, Les massacres de Machecoul,

Les massacres de Machecoul sont l'un des premiers événements de la guerre de Vendée. Ils se déroulent à partir du 11 mars 1793 à Machecoul, petit chef-lieu de district de Loire-Inférieure, centre d'un commerce de grains prospère. La ville compte alors de nombreux bourgeois, administrateurs et marchands, qui ont été les principales victimes des massacres perpétrés par les Vendéens.

En mars 1793, de nombreux Vendéens, refusant de satisfaire au décret de levée en masse du 23 février 1793, se soulevèrent contre la Convention nationale. Des bandes se formèrent, qui commirent des massacres à Noirmoutier et à Machecoul.

Le 11 mars 1793 vers huit heures du matin, Machecoul fut assaillie par une foule qui arrivait par toutes les issues de la ville. Cinq à six mille paysans, hommes, femmes et enfants, armés de fusils, de fourches, de couteaux de pressoir et de piques, venus des campagnes environnantes, venaient exiger l'arrêt de la campagne de recrutement de 300 000 hommes. D'après Boullemer, membre du district de Machecoul, qui fut le seul témoin direct et en laissa un récit imprimé en novembre 1793 à mille exemplaires par le représentant en mission Garnier de Saintes pour être envoyé à la Convention, au Conseil exécutif et à tous les départements, il servit également de base au rapport que François-Toussaint Villers présenta à la Convention, « on vit arriver par toutes les issues de la ville, cinq à six mille paysans, femmes et enfants, armés de fusils, de fourches, de couteaux, de pressoir et de piques. Ils criaient, en courant les rues : la paix ! la paix ! » D'après Claude Petitfrère, le petit peuple du faubourg Sainte-Croix se joignit aux assaillants, afin d'assouvir sa rancune à l'encontre des « Messieurs ».

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Une centaine de gardes nationaux et les gendarmes se portèrent à leur rencontre. L'ancien constituant Louis-Charles-César Maupassant, membre du directoire de département, tenta de haranguer les révoltés, mais il ne put se faire entendre ; devant la foule menaçante, les républicains se dispersèrent, hormis un petit groupe. D'après Louis Mortimer-Ternaux, il ne restait plus que trois officiers et cinq ou six gendarmes avec lui. À ce moment, toujours selon lui, quelques gardes nationaux qui s'étaient jetés dans une ruelle, pour s'échapper, furent repoussés à coups de fusil par des paysans placés en embuscade et vinrent tomber aux pieds de Maupassant. La foule le jeta alors à bas de son cheval et le perça d'un coup de pique, avant de tuer le lieutenant de gendarmerie Simonis et le commandant de la garde nationale Pierre-Claude Fleury, ancien membre du district en 1791. « La compagnie Ferré, selon Boullemer, au nombre de trente hommes, s'était portée dans une ruelle, où elle voulut se faire jour au milieu de cinq cents brigands ; elle fit feu. Le lieutenant Ferré y fut tué, et trois autres gardes nationaux. »

La garde nationale ayant été mise en déroute, les révoltés, parmi lesquels de nombreuses femmes, s'emparèrent de ceux qu'ils qualifiaient de « patriotes », étant considérés alors comme des « Bleus » ceux qui prenaient des responsabilités administratives, politiques, judiciaires ou cléricales, ceux qui participaient aux assemblées électorales, pour les mener en prison dans le vieux château et dans le couvent des Calvairiennes et massacrèrent les « habits bleus » et certains habitants notables. D'après le témoignage de Boullemer, 26 patriotes furent ainsi tués le premier jour, 18 le lendemain. Alfred Lallié, de son côté, n'en admet que 22. Parmi les victimes, figuraient le curé constitutionnel Pierre Letort, le juge de paix Pagnot et le principal du collège Étienne Gaschignard.

Une centaine de gardes nationaux et les gendarmes se portèrent à leur rencontre. L'ancien constituant Louis-Charles-César Maupassant, membre du directoire de département, tenta de haranguer les révoltés, mais il ne put se faire entendre ; devant la foule menaçante, les républicains se dispersèrent, hormis un petit groupe. D'après Louis Mortimer-Ternaux, il ne restait plus que trois officiers et cinq ou six gendarmes avec lui. À ce moment, toujours selon lui, quelques gardes nationaux qui s'étaient jetés dans une ruelle, pour s'échapper, furent repoussés à coups de fusil par des paysans placés en embuscade et vinrent tomber aux pieds de Maupassant. La foule le jeta alors à bas de son cheval et le perça d'un coup de pique, avant de tuer le lieutenant de gendarmerie Simonis et le commandant de la garde nationale Pierre-Claude Fleury, ancien membre du district en 1791. « La compagnie Ferré, selon Boullemer, au nombre de trente hommes, s'était portée dans une ruelle, où elle voulut se faire jour au milieu de cinq cents brigands ; elle fit feu. Le lieutenant Ferré y fut tué, et trois autres gardes nationaux. »

La garde nationale ayant été mise en déroute, les révoltés, parmi lesquels de nombreuses femmes, s'emparèrent de ceux qu'ils qualifiaient de « patriotes », étant considérés alors comme des « Bleus » ceux qui prenaient des responsabilités administratives, politiques, judiciaires ou cléricales, ceux qui participaient aux assemblées électorales, pour les mener en prison dans le vieux château et dans le couvent des Calvairiennes et massacrèrent les « habits bleus » et certains habitants notables. D'après le témoignage de Boullemer, 26 patriotes furent ainsi tués le premier jour, 18 le lendemain. Alfred Lallié, de son côté, n'en admet que 22. Parmi les victimes, figuraient le curé constitutionnel Pierre Letort, le juge de paix Pagnot et le principal du collège Étienne Gaschignard.

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La maison commune fut pillée, les archives du district incendiées, les maisons des patriotes visitées, leurs caves et leurs armoires vidées. Les jours suivants, on fit la chasse aux patriotes des autres localités. Boullemer, qui, selon son témoignage, était resté 42 jours caché dans le grenier de la veuve du greffier du tribunal (l'une des victimes des massacres) jusqu'à la reprise du bourg par les troupes républicaines, avant de partir vers Nantes, Angers puis Le Mans, a décrit ainsi les massacres, qui commencèrent le 11 mars et durèrent pendant le mois d'avril.

Les massacres de Noirmoutier et surtout de Machecoul font la plus pénible impression. La petite ville est proche de Nantes, ses notables, patriotes ardents, bien connus des Nantais. Souchu, ancien procureur fiscal des Charette et des Briords, en massacre un nombre indéterminé, de 160 à 800 selon les historiens, durant la quarantaine de jours qu'il tient la ville. Il laisse l'abbé Prioul, figure exaltée de moine ligueur, célébrer une messe d'action de grâces à proximité « de monceaux de cadavres dépouillés de leurs vêtements, et demeurés par ordre sans sépultures ».

Les Patriotes vendéens, notamment les notables républicains, fuient les pays insurgés et affluent vers les grandes villes voisines, à Nantes, Angers, Saumur, etc., où leurs récits nourrissent la peur.

La maison commune fut pillée, les archives du district incendiées, les maisons des patriotes visitées, leurs caves et leurs armoires vidées. Les jours suivants, on fit la chasse aux patriotes des autres localités. Boullemer, qui, selon son témoignage, était resté 42 jours caché dans le grenier de la veuve du greffier du tribunal (l'une des victimes des massacres) jusqu'à la reprise du bourg par les troupes républicaines, avant de partir vers Nantes, Angers puis Le Mans, a décrit ainsi les massacres, qui commencèrent le 11 mars et durèrent pendant le mois d'avril.

Les massacres de Noirmoutier et surtout de Machecoul font la plus pénible impression. La petite ville est proche de Nantes, ses notables, patriotes ardents, bien connus des Nantais. Souchu, ancien procureur fiscal des Charette et des Briords, en massacre un nombre indéterminé, de 160 à 800 selon les historiens, durant la quarantaine de jours qu'il tient la ville. Il laisse l'abbé Prioul, figure exaltée de moine ligueur, célébrer une messe d'action de grâces à proximité « de monceaux de cadavres dépouillés de leurs vêtements, et demeurés par ordre sans sépultures ».

Les Patriotes vendéens, notamment les notables républicains, fuient les pays insurgés et affluent vers les grandes villes voisines, à Nantes, Angers, Saumur, etc., où leurs récits nourrissent la peur.

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