Logo Grasse Mat'

29 avril 2024

Logo Grasse Mat'

L'information positive du pays de Grasse historique

← Accueil

16 avril 1746, bataille de Culloden.

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
16 avril 2024

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

Photo principale de l'article
Article picture

16 avril 1746, bataille de Culloden.

La bataille de Culloden marque l'échec du quatrième des débarquements royalistes en Écosse, après ceux de 1692, 1708, et 1715, et la fin des espoirs de restauration de la lignée des Stuarts sur les trônes d'Écosse et d'Angleterre, avec la fuite du prince Bonnie Charles réduit à implorer l'aide de la jeune Flora McDonald. Elle s'accompagne d'une intensification de la pression contre le mode de vie traditionnel des Highlanders (incluant les clans, les tartans et même la cornemuse).

Du point de vue militaire, il s'agit d'une victoire tactique des fusiliers et des canons hanovriens, face à une armée formée principalement de Highlanders écossais issue des clans fidèles à la lignée jacobite. Pour la première fois, la spontanéité de la charge furieuse sabre au clair des guerriers jacobites sera mise en échec par la rigueur et la discipline des fusiliers du duc de Cumberland.

Après avoir menacé de prendre Londres, les troupes de Bonnie reviennent en Écosse poursuivies par les armées du général George Wade (à Newcastle-upon-Tyne) et du prince Guillaume Auguste, duc de Cumberland, ainsi que par une grande milice formée à Londres.

Les forces jacobites atteignent Glasgow le 25 décembre 1745. Elles s'approvisionnent et sont rejointes par quelques centaines d'hommes. Elles se heurtent aux forces du général Henry Hawley à la bataille de Falkirk et en sortent victorieuses. Cependant, les forces hanovriennes continuent de faire pression sur Charles qui se replie vers le nord perdant des troupes et échouant à prendre le château de Stirling ou Fort William, mais s'emparant d'Inverness et de Fort Augustus au début avril 1746.

16 avril 1746, bataille de Culloden.

La bataille de Culloden marque l'échec du quatrième des débarquements royalistes en Écosse, après ceux de 1692, 1708, et 1715, et la fin des espoirs de restauration de la lignée des Stuarts sur les trônes d'Écosse et d'Angleterre, avec la fuite du prince Bonnie Charles réduit à implorer l'aide de la jeune Flora McDonald. Elle s'accompagne d'une intensification de la pression contre le mode de vie traditionnel des Highlanders (incluant les clans, les tartans et même la cornemuse).

Du point de vue militaire, il s'agit d'une victoire tactique des fusiliers et des canons hanovriens, face à une armée formée principalement de Highlanders écossais issue des clans fidèles à la lignée jacobite. Pour la première fois, la spontanéité de la charge furieuse sabre au clair des guerriers jacobites sera mise en échec par la rigueur et la discipline des fusiliers du duc de Cumberland.

Après avoir menacé de prendre Londres, les troupes de Bonnie reviennent en Écosse poursuivies par les armées du général George Wade (à Newcastle-upon-Tyne) et du prince Guillaume Auguste, duc de Cumberland, ainsi que par une grande milice formée à Londres.

Les forces jacobites atteignent Glasgow le 25 décembre 1745. Elles s'approvisionnent et sont rejointes par quelques centaines d'hommes. Elles se heurtent aux forces du général Henry Hawley à la bataille de Falkirk et en sortent victorieuses. Cependant, les forces hanovriennes continuent de faire pression sur Charles qui se replie vers le nord perdant des troupes et échouant à prendre le château de Stirling ou Fort William, mais s'emparant d'Inverness et de Fort Augustus au début avril 1746.

Article picture
Article picture

Le duc de Cumberland et son armée arrivent à Nairn le 14 avril 1746 ; les forces jacobites sont à une quinzaine de kilomètres près de Drummossie. Les deux côtés se rencontrent dans cette lande aussi nommée Culloden le 16 avril. Le prince a environ 5 000 hommes et le duc entre 7 000 et 9 000 ; Charles a aussi décidé de prendre personnellement le commandement de ses forces. Il pleut, ce qui rend le terrain marécageux et bosselé défavorable pour une charge. L'armée de Charles vient d'effectuer de longues journées de marche sous un temps pluvieux : elle est démoralisée.

Les guerriers des Highlands comptent sur leur bravoure, leur force physique, leurs terrifiants cris, leurs haches et leurs claymores sur un champ de bataille barré de murets destinés à les protéger après chacun de leurs raids. Narguer l'adversaire y compris en montrant ses fesses, le forcer à attaquer et le tailler en morceaux, telle était la stratégie.

Les forces du duc se mirent en deux lignes pour recevoir les forces jacobites. Les deux chefs parlementèrent au petit matin sans résultat.

Pendant les vingt premières minutes, l'artillerie des forces hanovriennes touche les lignes jacobites jusqu'à ce que les Camerons se décident à charger. Les autres clans de Highlanders chargeront aussi, sans coordination. L’artillerie anglaise passe en tir à mitraille et les Hanovriens utilisent des grenades (primitives) efficaces derrière les murets. Sur l’aile gauche, quelques jacobites atteignent les lignes du duc mais ces dernières avaient été entraînées avec le nouveau fusil à baïonnette. Face à cette efficacité et menacés par la cavalerie, les jacobites sont obligés de battre en retraite. Un petit contingent de cavaliers irlandais d’élite empêche que la retraite ne se transforme en déroute.

En moins d’une heure, à midi, le duc est victorieux. Environ 1 250 jacobites étaient morts contre 350 des forces hanovriennes.

Le duc de Cumberland et son armée arrivent à Nairn le 14 avril 1746 ; les forces jacobites sont à une quinzaine de kilomètres près de Drummossie. Les deux côtés se rencontrent dans cette lande aussi nommée Culloden le 16 avril. Le prince a environ 5 000 hommes et le duc entre 7 000 et 9 000 ; Charles a aussi décidé de prendre personnellement le commandement de ses forces. Il pleut, ce qui rend le terrain marécageux et bosselé défavorable pour une charge. L'armée de Charles vient d'effectuer de longues journées de marche sous un temps pluvieux : elle est démoralisée.

Les guerriers des Highlands comptent sur leur bravoure, leur force physique, leurs terrifiants cris, leurs haches et leurs claymores sur un champ de bataille barré de murets destinés à les protéger après chacun de leurs raids. Narguer l'adversaire y compris en montrant ses fesses, le forcer à attaquer et le tailler en morceaux, telle était la stratégie.

Les forces du duc se mirent en deux lignes pour recevoir les forces jacobites. Les deux chefs parlementèrent au petit matin sans résultat.

Pendant les vingt premières minutes, l'artillerie des forces hanovriennes touche les lignes jacobites jusqu'à ce que les Camerons se décident à charger. Les autres clans de Highlanders chargeront aussi, sans coordination. L’artillerie anglaise passe en tir à mitraille et les Hanovriens utilisent des grenades (primitives) efficaces derrière les murets. Sur l’aile gauche, quelques jacobites atteignent les lignes du duc mais ces dernières avaient été entraînées avec le nouveau fusil à baïonnette. Face à cette efficacité et menacés par la cavalerie, les jacobites sont obligés de battre en retraite. Un petit contingent de cavaliers irlandais d’élite empêche que la retraite ne se transforme en déroute.

En moins d’une heure, à midi, le duc est victorieux. Environ 1 250 jacobites étaient morts contre 350 des forces hanovriennes.

Article picture

Cette défaite entraina une répression sauvage qui valut à Cumberland le surnom de « boucher » (Butcher Cumberland). Il ordonna à ses hommes d'achever les blessés, les prisonniers et même des spectateurs qui étaient là en témoins. Les rescapés furent poursuivis avec acharnement, y compris Charles Édouard Stuart. Trente-deux d'entre eux s'étant réfugiés dans une grange, il y fit mettre le feu. Les maisons proches du champ de bataille furent systématiquement incendiées, pour qu'elles ne servent pas de refuges aux survivants. La répression dura plusieurs mois et on estime à plusieurs dizaines de milliers le nombre des victimes

C’est le dernier affrontement terrestre important sur le sol britannique entre deux nations. Il est à noter que parmi les Hanovriens il y avait un important contingent allemand d'origine hessoise et des Écossais des Lowlands, alors que les jacobites comprenaient des soldats vétérans irlandais, quelques Anglais et plusieurs centaines de Français. Parmi eux, le duc d'Eguilles, d'origine provençale

 

1 - David Morier : La bataille de Culloden,

2 - Rebel Hunting : la recherche des jacobites chez les habitants vue par John Seymour Lucas 

3 - The End of the « Forty-Five » Rebellion de William Hole in The Art Journal 1882.

Cette défaite entraina une répression sauvage qui valut à Cumberland le surnom de « boucher » (Butcher Cumberland). Il ordonna à ses hommes d'achever les blessés, les prisonniers et même des spectateurs qui étaient là en témoins. Les rescapés furent poursuivis avec acharnement, y compris Charles Édouard Stuart. Trente-deux d'entre eux s'étant réfugiés dans une grange, il y fit mettre le feu. Les maisons proches du champ de bataille furent systématiquement incendiées, pour qu'elles ne servent pas de refuges aux survivants. La répression dura plusieurs mois et on estime à plusieurs dizaines de milliers le nombre des victimes

C’est le dernier affrontement terrestre important sur le sol britannique entre deux nations. Il est à noter que parmi les Hanovriens il y avait un important contingent allemand d'origine hessoise et des Écossais des Lowlands, alors que les jacobites comprenaient des soldats vétérans irlandais, quelques Anglais et plusieurs centaines de Français. Parmi eux, le duc d'Eguilles, d'origine provençale

 

1 - David Morier : La bataille de Culloden,

2 - Rebel Hunting : la recherche des jacobites chez les habitants vue par John Seymour Lucas 

3 - The End of the « Forty-Five » Rebellion de William Hole in The Art Journal 1882.

Votre soutien nous est plus que jamais indispensable :

 

2€, 5€, ou plus :  soutenez GrasseMat’.Info votre journal de proximité.

 

Votre soutien nous est plus que jamais indispensable :

 

2€, 5€, ou plus :  soutenez GrasseMat’.Info votre journal de proximité.

 

Tags :

Bataille

Célébration

← Article précédent Article suivant →

SUR LE MÊME THÈME...

ou

  Voir un article aléatoire "Un jour dans l'Histoire"

RECHERCHER UN ARTICLE "Un jour dans l'Histoire"

Chargement...

Aucun autre article n'a été trouvé.

Aucun article n'a été trouvé.

Ce site web est hébergé par Grape Hosting