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arrivée à Paris de la girafe de Charles X

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
30 juin 2024

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

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30 juin 1827, arrivée à Paris de la girafe de Charles X, offerte par le pacha d'Égypte Méhémet Ali, première girafe vivante à entrer en France.

La girafe offerte à Charles X par Méhémet Ali (appelée a posteriori Zarafa) est la première girafe à être entrée en France, où elle a vécu pendant 18 ans, de 1827 à 1845, dans la ménagerie du Jardin des plantes à Paris. Ce cadeau diplomatique de Méhémet Ali, vice-roi en Égypte ottomane, à Charles X, roi de France, faisait partie d'un groupe de trois girafes envoyées à des souverains d'Europe. On n'avait alors pas vu de girafe sur le continent européen depuis la girafe Médicis, offerte à Laurent de Médicis à Florence en 1486.

Le vice-roi en Égypte ottomane, Méhémet Ali, offrit une girafe à chacun des trois monarques européens les plus puissants de l'époque, l'empereur d'Autriche, François Ier, le souverain britannique, George IV, et le roi de France, Charles X.

30 juin 1827, arrivée à Paris de la girafe de Charles X, offerte par le pacha d'Égypte Méhémet Ali, première girafe vivante à entrer en France.

La girafe offerte à Charles X par Méhémet Ali (appelée a posteriori Zarafa) est la première girafe à être entrée en France, où elle a vécu pendant 18 ans, de 1827 à 1845, dans la ménagerie du Jardin des plantes à Paris. Ce cadeau diplomatique de Méhémet Ali, vice-roi en Égypte ottomane, à Charles X, roi de France, faisait partie d'un groupe de trois girafes envoyées à des souverains d'Europe. On n'avait alors pas vu de girafe sur le continent européen depuis la girafe Médicis, offerte à Laurent de Médicis à Florence en 1486.

Le vice-roi en Égypte ottomane, Méhémet Ali, offrit une girafe à chacun des trois monarques européens les plus puissants de l'époque, l'empereur d'Autriche, François Ier, le souverain britannique, George IV, et le roi de France, Charles X.

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L'idée d'offrir une girafe à la France a été donnée à Méhémet Ali par Bernardino Drovetti, consul de France en Égypte afin d'entretenir les relations entre les deux pays, notamment dans un contexte de guerre d'indépendance opposant les Grecs à l'Empire ottoman. Méhémet Ali avait lui-même reçu cette girafe en cadeau de Mouker Bey, un seigneur du Soudan.

Née début 1825 d'après les calculs de l'époque, elle arriva à Marseille le 14 novembre 1826 et fut conduite à Paris à pied à partir du 20 mai 1827 (880 km en six semaines). Au cours de ce voyage, elle était accompagnée par Geoffroy Saint-Hilaire, directeur du Jardin des plantes, ainsi que par deux vaches dont elle buvait le lait et qu'elle suivait, une escorte de gendarmes à cheval, et un chariot à bagages. Arrivée le 30 juin, elle fut pendant trois ans une des principales attractions de la capitale (au cours de l'été 1827, elle attira 600 000 curieux).

Après sa mort le 12 janvier 1845 de tuberculose bovine due à l'ingestion quotidienne de lait de vache, elle a été naturalisée, et fait désormais partie de la collection zoologique du muséum d'histoire naturelle de La Rochelle.

L'idée d'offrir une girafe à la France a été donnée à Méhémet Ali par Bernardino Drovetti, consul de France en Égypte afin d'entretenir les relations entre les deux pays, notamment dans un contexte de guerre d'indépendance opposant les Grecs à l'Empire ottoman. Méhémet Ali avait lui-même reçu cette girafe en cadeau de Mouker Bey, un seigneur du Soudan.

Née début 1825 d'après les calculs de l'époque, elle arriva à Marseille le 14 novembre 1826 et fut conduite à Paris à pied à partir du 20 mai 1827 (880 km en six semaines). Au cours de ce voyage, elle était accompagnée par Geoffroy Saint-Hilaire, directeur du Jardin des plantes, ainsi que par deux vaches dont elle buvait le lait et qu'elle suivait, une escorte de gendarmes à cheval, et un chariot à bagages. Arrivée le 30 juin, elle fut pendant trois ans une des principales attractions de la capitale (au cours de l'été 1827, elle attira 600 000 curieux).

Après sa mort le 12 janvier 1845 de tuberculose bovine due à l'ingestion quotidienne de lait de vache, elle a été naturalisée, et fait désormais partie de la collection zoologique du muséum d'histoire naturelle de La Rochelle.

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Il existe également un témoignage historique peint : une huile sur toile de Jacques-Raymond Brascassat, datée de 1831, ayant pour nom Passage de la girafe à Arnay-le-Duc. Elle est exposée au musée des Beaux-arts de Beaune. L'artiste a probablement peint le tableau de mémoire ou d'après des croquis au château du Musigny, près d'Arnay-le-Duc.

Elle est à l'origine de nombreuses illustrations et objets au décor dit « à la girafe » ou "girafomania" (gravures, vaisselle, tapisseries et papier peint, coiffure "à la girafe", bijoux, etc.). Elle a également inspiré un couple de personnages typiques du Carnaval de Paris : La girafe et son cornac Narcisse-Achille de Salvandy lui a donné fictivement la parole en juillet et août 1827 dans deux pamphlets politiques intitulés Lettre de la girafe au pacha d'Égypte. En septembre 1827 est publié le Discours de la girafe au chef des six Osages, imprimé par Honoré de Balzac et possiblement son œuvre, et la même année Dame Girafe à Paris : Aventures et voyage de cette illustre étrangère racontés par elle-même de Charles-François Bertu. Plus tard, en 1842, Charles Nodier lui donne à nouveau la parole dans les Tablettes de la girafe du Jardin des plantes, qui fait partie du recueil Scènes de la vie privée et publique des animaux.

Il existe également un témoignage historique peint : une huile sur toile de Jacques-Raymond Brascassat, datée de 1831, ayant pour nom Passage de la girafe à Arnay-le-Duc. Elle est exposée au musée des Beaux-arts de Beaune. L'artiste a probablement peint le tableau de mémoire ou d'après des croquis au château du Musigny, près d'Arnay-le-Duc.

Elle est à l'origine de nombreuses illustrations et objets au décor dit « à la girafe » ou "girafomania" (gravures, vaisselle, tapisseries et papier peint, coiffure "à la girafe", bijoux, etc.). Elle a également inspiré un couple de personnages typiques du Carnaval de Paris : La girafe et son cornac Narcisse-Achille de Salvandy lui a donné fictivement la parole en juillet et août 1827 dans deux pamphlets politiques intitulés Lettre de la girafe au pacha d'Égypte. En septembre 1827 est publié le Discours de la girafe au chef des six Osages, imprimé par Honoré de Balzac et possiblement son œuvre, et la même année Dame Girafe à Paris : Aventures et voyage de cette illustre étrangère racontés par elle-même de Charles-François Bertu. Plus tard, en 1842, Charles Nodier lui donne à nouveau la parole dans les Tablettes de la girafe du Jardin des plantes, qui fait partie du recueil Scènes de la vie privée et publique des animaux.

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La sculpture Zarafa, installée à Marseille depuis 2009, fait référence à la girafe offerte à Charles X.

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Tags :

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