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la bataille de Taillebourg.

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
21 juillet 2024

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

Photo principale de l'article
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21 juillet 1242, la bataille de Taillebourg.

Il y eut deux batailles de Taillebourg, lieu de passage stratégique entre le nord de la France et le sud, par le pont construit sur la Charente. La première et la moins connue est celle qui vit la victoire de Charlemagne en 808 sur les Sarrasins. La seconde opposa, le 21 juillet 1242, les troupes capétiennes du roi de France Louis IX et de son frère le comte de Poitiers Alphonse, victorieux, à celles de leurs vassaux révoltés, Henri III d'Angleterre et Hugues X de Lusignan.

Le départ de ce dernier épisode de la « première guerre de Cent Ans » entre le roi de France et le roi d'Angleterre se trouve dans la révolte d'un baron poitevin, Hugues X, seigneur de Lusignan. Tout comme de nombreux seigneurs poitevins, Hugues de Lusignan n'accepte pas de perdre l'autonomie qu'il avait auparavant, la noblesse poitevine se ligue contre son suzerain trop puissant.

21 juillet 1242, la bataille de Taillebourg.

Il y eut deux batailles de Taillebourg, lieu de passage stratégique entre le nord de la France et le sud, par le pont construit sur la Charente. La première et la moins connue est celle qui vit la victoire de Charlemagne en 808 sur les Sarrasins. La seconde opposa, le 21 juillet 1242, les troupes capétiennes du roi de France Louis IX et de son frère le comte de Poitiers Alphonse, victorieux, à celles de leurs vassaux révoltés, Henri III d'Angleterre et Hugues X de Lusignan.

Le départ de ce dernier épisode de la « première guerre de Cent Ans » entre le roi de France et le roi d'Angleterre se trouve dans la révolte d'un baron poitevin, Hugues X, seigneur de Lusignan. Tout comme de nombreux seigneurs poitevins, Hugues de Lusignan n'accepte pas de perdre l'autonomie qu'il avait auparavant, la noblesse poitevine se ligue contre son suzerain trop puissant.

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Immédiatement, la famille capétienne réagit. Le 5 janvier 1242, Alphonse de Poitiers convoque la noblesse poitevine à Chinon pour la Pâques. Des seigneurs fidèles, d'autres moins fidèles mais ennemis des Lusignan, répondent à l'appel : ainsi Geoffroi IV de Rancon, seigneur de Gençay. Bien que sa mère Blanche ait déjà fait face avec succès à des révoltes féodales et gère encore les affaires du royaume depuis 1226 avec le titre de baillistre, Louis IX décide de porter secours à son frère et dirige la campagne. Il arrive à Chinon le 28 avril, à Poitiers le 4 mai, avec une armée de 30 000 hommes, chevaliers et fantassins, et des engins de siège. Le 9 mai ils réussissent à s'emparer du château de Montreuil-Bonin, la place forte des Lusignan. Après avoir pris la tour de Béruges, Moncontour, Vouvant et Fontenay-le-Comte ils se dirigent vers Saintes. Le roi d'Angleterre, Henri III, a en effet débarqué à Royan à la mi-mai, avant de rejoindre à Pons son parent Hugues de Lusignan et Raymond VII de Toulouse qui cherche à compenser le traité de 1229 qui lui a ôté la plus grande part de ses terres.

Immédiatement, la famille capétienne réagit. Le 5 janvier 1242, Alphonse de Poitiers convoque la noblesse poitevine à Chinon pour la Pâques. Des seigneurs fidèles, d'autres moins fidèles mais ennemis des Lusignan, répondent à l'appel : ainsi Geoffroi IV de Rancon, seigneur de Gençay. Bien que sa mère Blanche ait déjà fait face avec succès à des révoltes féodales et gère encore les affaires du royaume depuis 1226 avec le titre de baillistre, Louis IX décide de porter secours à son frère et dirige la campagne. Il arrive à Chinon le 28 avril, à Poitiers le 4 mai, avec une armée de 30 000 hommes, chevaliers et fantassins, et des engins de siège. Le 9 mai ils réussissent à s'emparer du château de Montreuil-Bonin, la place forte des Lusignan. Après avoir pris la tour de Béruges, Moncontour, Vouvant et Fontenay-le-Comte ils se dirigent vers Saintes. Le roi d'Angleterre, Henri III, a en effet débarqué à Royan à la mi-mai, avant de rejoindre à Pons son parent Hugues de Lusignan et Raymond VII de Toulouse qui cherche à compenser le traité de 1229 qui lui a ôté la plus grande part de ses terres.

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Le roi de France est hébergé au château de Taillebourg, qui surplombe le premier pont sur la Charente depuis son embouchure et passage stratégique entre Saint-Jean-d'Angély et le Poitou au nord, et Saintes (qui appartenait alors aux Lusignan) et la Guyenne au Sud.

Le 19 juillet, les deux armées se font face de chaque côté du pont, sans qu'un véritable combat ait lieu. La bataille a lieu le 21 juillet, et se résume en une charge massive des chevaliers français, qui déboulent du château et bousculent leurs adversaires, contraints à fuir. Le sire de Bourbon, Archambaud VIII, l'un des commandants de l'armée royale, est mortellement blessé.

Après cet engagement qui leur permet de contrôler un pont stratégique, les Français et leurs alliés exploitent leur avantage. Le 23 juillet, a lieu la bataille qui est réellement décisive sous les murs de Saintes. Les Anglo-Aquitains sont à nouveau battus, de façon définitive.

Le roi d'Angleterre signe une trêve de cinq ans à Pons le 1er août 1242. Une paix plus durable est conclue à Paris le 4 décembre 1259 (traité de Paris).

Le roi de France restitue à son vassal infidèle les terres dont il n'est pas sûr que la conquête ait été parfaitement légitime : Quercy, Limousin et Saintonge, pensant que ce noble geste lui assurerait à la fois la paix avec l'Angleterre, dont il estime le roi, et garde la possession du Poitou, du Maine, de l’Anjou et de la Normandie.

Le règlement de la révolte féodale est moins avantageux et plus rapide pour Hugues X de Lusignan : un tiers de ses châteaux poitevins est confisqué, réarmé et vendu par Alphonse de Poitiers ; il perd aussi la pension qu’il percevait du trésor royal.

Le roi de France est hébergé au château de Taillebourg, qui surplombe le premier pont sur la Charente depuis son embouchure et passage stratégique entre Saint-Jean-d'Angély et le Poitou au nord, et Saintes (qui appartenait alors aux Lusignan) et la Guyenne au Sud.

Le 19 juillet, les deux armées se font face de chaque côté du pont, sans qu'un véritable combat ait lieu. La bataille a lieu le 21 juillet, et se résume en une charge massive des chevaliers français, qui déboulent du château et bousculent leurs adversaires, contraints à fuir. Le sire de Bourbon, Archambaud VIII, l'un des commandants de l'armée royale, est mortellement blessé.

Après cet engagement qui leur permet de contrôler un pont stratégique, les Français et leurs alliés exploitent leur avantage. Le 23 juillet, a lieu la bataille qui est réellement décisive sous les murs de Saintes. Les Anglo-Aquitains sont à nouveau battus, de façon définitive.

Le roi d'Angleterre signe une trêve de cinq ans à Pons le 1er août 1242. Une paix plus durable est conclue à Paris le 4 décembre 1259 (traité de Paris).

Le roi de France restitue à son vassal infidèle les terres dont il n'est pas sûr que la conquête ait été parfaitement légitime : Quercy, Limousin et Saintonge, pensant que ce noble geste lui assurerait à la fois la paix avec l'Angleterre, dont il estime le roi, et garde la possession du Poitou, du Maine, de l’Anjou et de la Normandie.

Le règlement de la révolte féodale est moins avantageux et plus rapide pour Hugues X de Lusignan : un tiers de ses châteaux poitevins est confisqué, réarmé et vendu par Alphonse de Poitiers ; il perd aussi la pension qu’il percevait du trésor royal.

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Tags :

Bataille

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