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début de la guerre des Cévennes.

Écrit par :
Jean-Claude JUNIN

Date de parution :
24 juillet 2024

Lieu :
Un jour dans l'Histoire...

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24 juillet 1702, début de la guerre des Cévennes.

La guerre des Cévennes ou guerre des Camisards est un soulèvement de paysans protestants dans les Cévennes et Bas-Languedoc sous le règne de Louis XIV. Le soulèvement a pour origine la révocation de l'édit de Nantes en 1685 qui provoqua les premiers troubles qui durèrent jusqu'en 1711.

Le 24 juillet 1702, au Pont-de-Montvert, une soixantaine d'hommes, armés de sabres et de faux, menés par Abraham Mazel, pénètrent dans le bourg en chantant un psaume, pensant délivrer sans combat les protestants détenus et torturés par l'abbé François de Langlade du Chayla, inspecteur des missions des Cévennes pour le compte du marquis de Basville. Ils réclament la libération des prisonniers. On leur demande d'attendre. Alors, un coup de feu blesse l'un d'entre eux. Ils enfoncent la porte de la maison de l'abbé, libèrent les prisonniers et mettent le feu. Chayla, qui tente de s'enfuir par une fenêtre, est rattrapé et tué. Le meurtre de l'abbé du Chayla marque le début de la guerre des Cévennes.

À partir de cette date, des bandes de dizaines ou centaines d'hommes armés se forment, menés par des prophètes, appelés les « inspirés ». Les insurgés commettent alors des actes de vengeance contre des prêtres et des catholiques. Le lieutenant général Victor-Maurice de Broglie, commandant des troupes royales du Languedoc charge le capitaine Poul de réprimer les actes de rébellion, mais sans grand résultat. Gédéon Laporte, un des premiers chefs, est cependant tué lors du mois d'octobre.

D'autres protestants, sous l'impulsion des élites villageoises, préférèrent une attitude loyaliste et combattirent les camisards. Ce fut le cas des habitants de Fraissinet-de-Lozère, pourtant très proches du Pont-de-Montvert. Ils seront cependant également victimes de la destruction de leurs maisons pendant le « Grand Brûlement des Cévennes » à la fin de l'année 1703.

24 juillet 1702, début de la guerre des Cévennes.

La guerre des Cévennes ou guerre des Camisards est un soulèvement de paysans protestants dans les Cévennes et Bas-Languedoc sous le règne de Louis XIV. Le soulèvement a pour origine la révocation de l'édit de Nantes en 1685 qui provoqua les premiers troubles qui durèrent jusqu'en 1711.

Le 24 juillet 1702, au Pont-de-Montvert, une soixantaine d'hommes, armés de sabres et de faux, menés par Abraham Mazel, pénètrent dans le bourg en chantant un psaume, pensant délivrer sans combat les protestants détenus et torturés par l'abbé François de Langlade du Chayla, inspecteur des missions des Cévennes pour le compte du marquis de Basville. Ils réclament la libération des prisonniers. On leur demande d'attendre. Alors, un coup de feu blesse l'un d'entre eux. Ils enfoncent la porte de la maison de l'abbé, libèrent les prisonniers et mettent le feu. Chayla, qui tente de s'enfuir par une fenêtre, est rattrapé et tué. Le meurtre de l'abbé du Chayla marque le début de la guerre des Cévennes.

À partir de cette date, des bandes de dizaines ou centaines d'hommes armés se forment, menés par des prophètes, appelés les « inspirés ». Les insurgés commettent alors des actes de vengeance contre des prêtres et des catholiques. Le lieutenant général Victor-Maurice de Broglie, commandant des troupes royales du Languedoc charge le capitaine Poul de réprimer les actes de rébellion, mais sans grand résultat. Gédéon Laporte, un des premiers chefs, est cependant tué lors du mois d'octobre.

D'autres protestants, sous l'impulsion des élites villageoises, préférèrent une attitude loyaliste et combattirent les camisards. Ce fut le cas des habitants de Fraissinet-de-Lozère, pourtant très proches du Pont-de-Montvert. Ils seront cependant également victimes de la destruction de leurs maisons pendant le « Grand Brûlement des Cévennes » à la fin de l'année 1703.

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À partir de janvier 1703, les insurgés protestants, surnommés les « fanatiques » par les royaux, prennent progressivement le nom de camisards. Plusieurs bandes sont formées, les principaux chefs sont Jean Cavalier, à la tête de 700 hommes avec comme lieutenants : Rastelet, Abdias Maurel, dit Catinat, Ravanel, Bonbonnoux et Claris. Pierre Laporte, dit Rolland, commande 300 à 400 hommes auxquels se joignent souvent les 50 à 100 hommes d'Abraham Mazel. Nicolas Jouanny commande 300 à 400 hommes dans la montagne du Bougès. Enfin Castanet dirige une petite bande dans le mont Aigoual. On compte quelques autres chefs notamment Salomon Couderc.

Les camisards sont généralement des paysans ou des tondeurs de moutons et cardeurs de laine, dont la moyenne d'âge se situe entre 20 et 25 ans. Géographiquement l'insurrection a commencé dans le massif du Bougès, situé le long de la bordure sud-est de l'actuel département de la Lozère (Hautes-Cévennes) puis s'est répandue dans l'actuel département du Gard (Basses-Cévennes), à l'exception du territoire situé à l'est d'une ligne allant de Nîmes à Barjac et au nord d'une ligne entre Génolhac et Saint-Ambroix. Dans l'actuel arrondissement du Vigan, le territoire à l'ouest de la commune d'Aulas n'est pas touché.

À partir de janvier 1703, les insurgés protestants, surnommés les « fanatiques » par les royaux, prennent progressivement le nom de camisards. Plusieurs bandes sont formées, les principaux chefs sont Jean Cavalier, à la tête de 700 hommes avec comme lieutenants : Rastelet, Abdias Maurel, dit Catinat, Ravanel, Bonbonnoux et Claris. Pierre Laporte, dit Rolland, commande 300 à 400 hommes auxquels se joignent souvent les 50 à 100 hommes d'Abraham Mazel. Nicolas Jouanny commande 300 à 400 hommes dans la montagne du Bougès. Enfin Castanet dirige une petite bande dans le mont Aigoual. On compte quelques autres chefs notamment Salomon Couderc.

Les camisards sont généralement des paysans ou des tondeurs de moutons et cardeurs de laine, dont la moyenne d'âge se situe entre 20 et 25 ans. Géographiquement l'insurrection a commencé dans le massif du Bougès, situé le long de la bordure sud-est de l'actuel département de la Lozère (Hautes-Cévennes) puis s'est répandue dans l'actuel département du Gard (Basses-Cévennes), à l'exception du territoire situé à l'est d'une ligne allant de Nîmes à Barjac et au nord d'une ligne entre Génolhac et Saint-Ambroix. Dans l'actuel arrondissement du Vigan, le territoire à l'ouest de la commune d'Aulas n'est pas touché.

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Pendant les mois qui suivent, de nombreux affrontements, escarmouches, embuscades et actes de guérilla, opposent les troupes royales aux camisards. Le capitaine Poul est tué le 12 janvier. Face aux exactions des troupes régulières et surtout des milices bourgeoises moins disciplinées, les camisards assassinent les prêtres et incendient les églises catholiques. À Fraissinet-de-Fourques, 40 femmes et enfants de miliciens catholiques sont massacrés par les camisards de Castanet, le 21 février 1703. Les persécutions du royaume de France contre les protestants cesseront définitivement le 7 novembre 1787 par l'édit de Versailles, dit « édit de tolérance », signé par Louis XVI. Selon l'historien Pierre Rolland, sur les 7 500 à 10 000 camisards qui ont pris part à la guerre, au moins 2 000 sont morts au combat et 1 000 ont été exécutés sommairement, 200 ont été exécutés après jugement, par pendaison, supplice de la roue et bûcher. 2 000 ont été emprisonnés ou envoyés à l'armée et 200 condamnés aux galères. Pour les rescapés 1 000 à 1 200 se sont rendus en 1704, beaucoup se sont exilés en Suisse…

Pendant les mois qui suivent, de nombreux affrontements, escarmouches, embuscades et actes de guérilla, opposent les troupes royales aux camisards. Le capitaine Poul est tué le 12 janvier. Face aux exactions des troupes régulières et surtout des milices bourgeoises moins disciplinées, les camisards assassinent les prêtres et incendient les églises catholiques. À Fraissinet-de-Fourques, 40 femmes et enfants de miliciens catholiques sont massacrés par les camisards de Castanet, le 21 février 1703. Les persécutions du royaume de France contre les protestants cesseront définitivement le 7 novembre 1787 par l'édit de Versailles, dit « édit de tolérance », signé par Louis XVI. Selon l'historien Pierre Rolland, sur les 7 500 à 10 000 camisards qui ont pris part à la guerre, au moins 2 000 sont morts au combat et 1 000 ont été exécutés sommairement, 200 ont été exécutés après jugement, par pendaison, supplice de la roue et bûcher. 2 000 ont été emprisonnés ou envoyés à l'armée et 200 condamnés aux galères. Pour les rescapés 1 000 à 1 200 se sont rendus en 1704, beaucoup se sont exilés en Suisse…

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