Et dire qu’une boulangerie est un gagne-pain…

La présidente de la Confédération suisse présente ses vœux depuis sa boulangerie préférée

À chaque pays ses traditions et son ambiance. La présidente de la Confédération suisse Simonetta Sommaruga a présenté ses vœux pour 2020 depuis une boulangerie !

Quand on dirige un pays, il y a plusieurs manières de se plier à l’exercice obligé des vœux du Premier de l’An. On peut choisir de s’entourer des attributs du pouvoir ou des ors de la République, parler du changement climatique comme Angela Merkel ou être « droit dans ses bottes » comme Emmanuel Macron, ou encore annoncer une nouvelle arme stratégique comme Kim Jong-un.

La présidente de la Confédération suisse Simonetta Sommaruga, qui entrait en fonction ce 1^er janvier, (Chaque membre du gouvernement exerce la présidence de la Confédération à tour de rôle, pour un an) a choisi une toute autre voie. Simonetta, est la ministre suisse de l’Environnement, des Transports, de l’Énergie et de la Communication. Pour ses vœux en tant que présidente, elle a choisi de tourner une vidéo dépaysante, dans une boulangerie…

Loin d’un lieu de pouvoir, elle est en train d’acheter du pain dans une boulangerie. Après la petite musique et un bref échange en suisse allemand avec la commerçante, les vœux sont en français :

Très éloignée du style de Kim Jong-un, Simonetta Sommaruga commence par donner une définition de ce qu’est une bonne année : « une année où rien de grave ne nous arrive à nous, et à nos proches, mais aussi une année où on espère qu’il y aura encore notre pain préféré à la boulangerie, même quand nous arrivons juste avant la fermeture. »

En vantant les mérites de sa boulangerie, dont les délicieux amaretti faits maison, Simonetta Sommaruga en vient aux valeurs de la vie en commun, la bienveillance envers les autres et se regarder dans les yeux, l’importance du pain, puis à la nécessité de rémunérer correctement ceux qui font pousser le blé, et la préservation de la vie sur la Terre. Pour en arriver à la conclusion que nous allons bien si les autres vont bien. Et face à ces vœux au départ surprenants mais pétris de bon sens, l’observateur de l’actualité internationale troublée en viendrait à souhaiter que les dirigeants mondiaux aillent bien plus souvent à la boulangerie…